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Je veux une job … et mon casier judiciaire me nuit

L’histoire de maurice. Commençons par le commencement il était une fois maurice. Maurice a eu des années, comment dire, hors-la-loi. Drogue, trafic, introduction par effraction, et j’en passe. Détention, travaux communautaires, il a payé son dû à la société. Heureusement, il a su revenir sur le droit chemin. Il a…

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L’histoire de Maurice.

COMMENÇONS PAR LE COMMENCEMENT

Il était une fois Maurice. Maurice a eu des années, comment dire, hors-la-loi. Drogue, trafic, introduction par effraction, et j’en passe. Détention, travaux communautaires, il a payé son dû à la société. Heureusement, il a su revenir sur le droit chemin. Il a mis de côté ses mauvaises fréquentations et s’est trouvé un travail honnête dans une manufacture de chaise berçante. Plusieurs années s’écoulent quand… Malheur! L’usine vit des moments difficiles en affaire et doit procéder à sa fermeture définitive. Maurice perd son emploi après 10 ans de service.

Mais rappelons-nous ses années hors-la-loi. Inévitablement, son passé refait surface. Maurice n’est pas du genre à faire l’autruche et sait que ses antécédents judiciaires représentent aujourd’hui un obstacle à l’obtention d’un emploi.

Prenant son courage à deux mains, Maurice se relève les manches et entame ce qu’on appelle une recherche d’emploi active. Regardant son curriculum vitae jauni, tâché de café datant des années 80, il se dit qu’il devrait commencer par actualiser ses documents. Il fait donc appel aux spécialistes d’employabilité du CJE Option Emploi. Cette rencontre lui permet également de faire l’inventaire de ses compétences professionnelles. Parce que ce n’est pas parce qu’il a fait de la détention et qu’il a eu un passé plutôt houleux qu’il n’est pas un bon employé. NON. Il s’agit simplement d’en prendre conscience et d’être en mesure de se vendre auprès des employeurs.

Un lundi matin, Maurice navigue tant bien que mal sur les sites d’offres d’emploi. Il s’arrête sur une offre dans une usine qui semble être intéressante. Le seul hic; il sait pertinemment qu’ils vérifient les antécédents judiciaires. Ne reculant devant rien, il fonce, car il sait que rien n’est impossible surtout que ses délits antérieurs n’ont aucun lien avec l’emploi mentionné. Curriculum vitae à jour et lettre de présentation personnalisée à l’employeur, il rencontre les ressources humaines de l’entreprise. Tout y est; belle présentation, main serrée fermement, l’air confiant. Franchement, Maurice s’en tire plutôt bien.

Trois jours plus tard, il est convoqué à une entrevue de sélection. Le stress l’envahit soudainement. Et s’il devait parler de son passé? Et s’il devait tout dévoiler? Et si, et si, et si…

« Relaxe Maurice! Félicitations! Ne vois-tu pas que tu viens de passer la première étape, celle du C.V. »

En effet, cet appel vient de confirmer que ses compétences professionnelles et ses expériences de travail intéressent l’employeur. Il est un candidat POTENTIEL.

Nous sommes rendus aux trois jours plus tard. Le moment est venu pour Maurice de se mettre à nu (vous aviez compris l’image j’espère!). Comme un élève modèle, Maurice s’est bien préparé. Il s’est renseigné sur l’usine en question et a même fait une simulation d’entrevue avec sa conseillère du CJE Option Emploi.

L’entretien se déroule plutôt bien. Il répond aisément aux questions, appuie ses réponses par des exemples concrets, connait ses forces et sait les mettre en valeur. MAIS, ce qu’il redoutait se passe. Juste avant de quitter, l‘intervieweur lui demande de remplir des derniers papiers pour faire la vérification des antécédents judiciaires. Entre ça et tomber face-à-face avec un grizzly, Maurice aurait préféré la deuxième option.

MAURICE SAISI LA BALLE AU BOND

Il coche la fameuse case du casier judiciaire ET demande à parler à nouveau à la personne responsable. Il saisi cette opportunité afin de RASSURER l’employeur. Il l’informe que, par souci de transparence et de honnêteté, il souhaite les informer qu’il possède effectivement un casier judiciaire. Il rajoute qu’il s’est écoulé plusieurs années depuis et qu’en rien ceci n’affecte sa crédibilité en tant qu’employé. Il donne des références POSITIVES et remet une lettre de recommandation de son dernier employeur (quand je vous dis que Maurice s’était bien préparé…).

Maurice ressert une dernière fois la main de l’employeur et le remercie du temps accordé.

Une journée s’écoule, deux journées et puis trois…

Il reçoit enfin un appel de l’usine. EURÉKA! Il a décroché l’emploi. À ce même moment, il voit que sa préparation, sa transparence et son honnêteté ont porté fruit. L’employeur lui fait également la remarque par téléphone.

APRÈS L’EMBAUCHE, PLUSIEURS MOIS PASSENT …

Toujours à l’emploi, Maurice se fait approcher par une autre entreprise. Cette dernière offre quelque chose d’alléchant, de très, très alléchant. Les conditions de travail, le salaire, les tâches, tout y est. Il ne sait dire non à cette offre.

PAR CONTRE, Maurice sait qu’il doit agir à titre d’ambassadeur. Il est conscient que la personne qui le précédera sera, peut-être, elle aussi, une personne judiciarisée. Et elle aussi, aimerait avoir sa chance d’être engagée. Il agit donc de manière professionnelle dans sa démission. Il rencontre son boss, lui explique la situation, le remercie de cette opportunité d’emploi qu’il a eu au sein de son entreprise et lui donne un deux semaines de préavis.

Oui, c’est difficile. Oui, c’est décourageant par moment (désolée si tu souhaitais entendre une autre version!). Mais en mettant les efforts, en écoutant les conseils de spécialistes et en se mobilisant, tout est possible. 

J’aimerais vous dire que les employeurs sont tous aussi compréhensifs que celui de Maurice. Mais non. Il y a encore beaucoup de sensibilisation à faire en ce sens. Malheureusement. Beaucoup d’étiquettes restent à déconstruire…

Connaissez votre valeur, vos forces, vos compétences, ce qui fait que vous vous démarquez des autres candidats et CROYEZ-Y. Soyez honnêtes. Rassurez l’employeur. Démontrez votre intérêt, votre dévouement.

Et surtout, allez chercher l’accompagnement nécessaire dans votre recherche d’emploi. Qui sait, ça pourrait peut-être mener à une fin heureuse…

Au CJE Option Emploi, nous avons deux intervenantes en employabilité spécialisée avec la clientèle judiciarisée en communauté, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous!

Marilyne Trudeau,

Intervenante en employabilité – clientèle judiciarisée en communauté

(418) 689-6402 poste 229

Jacynthe Paquin,

Intervenante en employabilité – clientèle judiciarisée en communauté

(418) 689-6402 poste 232

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Une infolettre régulière dédiée aux réalisations des cje et du rcjeq!

Rcjeq + cje : créateurs d’innovation sociale le réseau des carrefours jeunesse-emploi du québec (rcjeq) regroupe, soutient et représente les carrefours jeunesse-emploi (dont notre organisme fait partie!) afin de développer, promouvoir et défendre des actions adaptées aux besoins des jeunes. Inspiré par la diversité du québec, le rcjeq est une…

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RCJEQ + CJE : créateurs d’innovation sociale

Le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ) regroupe, soutient et représente les carrefours jeunesse-emploi (dont notre organisme fait partie!) afin de développer, promouvoir et défendre des actions adaptées aux besoins des jeunes. Inspiré par la diversité du Québec, le RCJEQ est une véritable force mobilisatrice auprès de nombreux acteurs engagés pour la jeunesse.

Une infolettre régulière dédiée aux réalisations des CJE et du RCJEQ!

Le RCJEQ vient tout juste de lancer une infolettre qui s’adresse …

Nous vous invitons à vous inscrire à celle-ci pour être à l’affût de toutes les belles initiatives qui fleurissent aux quatre coins de la province! et aussi pour vous en inspirer, pour mieux comprendre la jeunesse québécoise, sa réalité et s’en rapprocher, pour comprendre l’ensemble des champs d’intervention des CJE et pour voir toutes les belles réussites et les beaux projets issus de ceux-ci : S’INSCRIRE!

** Vous pouvez écrire à Marie-Eve, notre agente de communication, pour ajouter votre adresse courriel à la liste d’envoi : [email protected]

Le RCJEQ travaille quotidiennement avec les CJE dans le développement et la mise en œuvre de projets d’innovations sociales dans tous les milieux. Leurs travaux permettent la mise en action de nombreux jeunes dans des projets locaux afin de répondre à des enjeux globaux :

  • Mise en œuvre de projets pour la communauté
  • Accompagnement de projets provinciaux et locaux
  • Défense des intérêts de la jeunesse
  • Promotion de la voix des jeunes
  • Participation active à des projets de recherche
  • Collaboration sur la scène internationale
  • Collaboration à l’élaboration de politiques publiques
  • Mobilisation citoyenne

Envie d’en savoir plus sur le RCJEQ et sur les Carrefours jeunesse-emploi du Québec? 

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Continuum-entreprise: un projet d’intégration unique en emploi!

Continuum-entreprise: une rencontre, un projet, un emploi ! Participants et entreprises recherché(e)s! Le projet se veut un pont entre les futurs travailleurs qui rencontrent des obstacles à l’intégration en emploi et les entreprises, pour permettre un jumelage réussi et, une intégration encadrée et une rétention accentuée. Vous êtes à la…

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Continuum-Entreprise: une rencontre, un projet, un emploi !

Participants et entreprises recherché(e)s!

Le projet se veut un pont entre les futurs travailleurs qui rencontrent des obstacles à l’intégration en emploi et les entreprises, pour permettre un JUMELAGE RÉUSSI et, une INTÉGRATION ENCADRÉE et une RÉTENTION ACCENTUÉE.

Vous êtes à la recherche d’un emploi et motivés à intégrer le marché du travail ?

Le projet Continuum Entreprise, c’est :

  • Une formation qui englobe les compétences essentielles à un lien d’emploi (possibilité de suivre la formation en présentielle ou par visio-conférence)
  • Un accompagnement personnalisé
  • Du soutien à l’embauche et à l’intégration en entreprise
Critères d’admissibilité :
  • Être âgé de 16 ans et plus
  • Être sans emploi ET surtout être motivé a intégrer un emploi
  • Citoyen canadien, résident permanent

Faites vite ! Contactez Stephanie Meredith  – 418 689-6402, poste 0

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Pandémie, transition et choix de carrière

Incertitudes, craintes, sentiment d’impuissance, adaptation, persévérance et changements sont des termes qui définissent bien l’année 2020-2021 à l’égard du monde du travail et de l’éducation. Les impacts de la pandémie sont nombreux, autant sur le plan personnel que professionnel. Votre vision du monde du travail a-t-elle changé en raison de…

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Incertitudes, craintes, sentiment d’impuissance, adaptation, persévérance et changements sont des termes qui définissent bien l’année 2020-2021 à l’égard du monde du travail et de l’éducation. Les impacts de la pandémie sont nombreux, autant sur le plan personnel que professionnel.

  • Votre vision du monde du travail a-t-elle changé en raison de la pandémie?
  • Les conséquences de cette dernière vous amènent-elles à vouloir changer d’emploi ou modifier votre choix de carrière?

Peu importe votre âge et votre période de vie actuelle, réaliser une démarche d’orientation peut s’avérer être très pertinent et aidant en période de transition. L’accompagnement offert permet non seulement d’établir et atteindre vos objectifs professionnels, mais aussi mieux définir votre identité personnelle et votre potentiel. Que vous soyez un jeune adulte, un parent, un professionnel, un futur retraité, etc., les conseillers d’orientations sont là vous pour aider.

Afin de mieux saisir le rôle des conseillers d’orientation, voici leur champ d’exercice tel que défini dans le Code des professions :

« Évaluer le fonctionnement psychologique, les ressources personnelles et les conditions du milieu, intervenir sur l’identité ainsi que développer et maintenir des stratégies actives d’adaptation dans le but de permettre des choix personnels et professionnels tout au long de sa vie, de rétablir l’autonomie socioprofessionnelle et de réaliser des projets de carrière chez l’être humain en interaction avec son environnement »[1]

Il n’est pas trop tard pour effectuer une réorientation ou un choix de carrière pour l’automne 2021, ou encore pour l’année à venir

Prenez rendez-vous au CJE Option Emploi, il me fera plaisir de vous accompagner dans vos réflexions et l’atteinte de vos objectifs professionnels.

Karine David-Lévesque, conseillère en orientation, c.o. & conseillère en employabilité. Membre de l’Ordre des conseillers et conseillères           d’orientation du Québec (OCCOQ).

Dates importantes à retenir pour l’admission au collégial :

1er mai (SRACQ et SRASL) / 21 avril (SRAM): date limite d’inscription au 2e tour.

1er juin (SRACQ et SRASL) 26 mai (SRAM) : date limite d’inscription au 3e tour.

Pour l’admission aux formations professionnelles (DEP/ASP/AEP et autres), les dates limites d’admission peuvent varier. Consultez le www.admissionfp.com.

Pour l’admission aux formations collégiales (DEC technique/préuniversitaire et AEC), consultez le www.sracq.qc.ca ou www.sram.qc.ca ou www.srasl.qc.ca.

Pour l’admission aux programmes universitaires, consultez directement le site Web des établissements scolaires.

[1] OCCOQ (2021), Formation et permis d’exercice, repéré au https://www.orientation.qc.ca/informations-pour-le-public/le-conseiller-dorientation/formation-et-permis-dexercice

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Portrait d’une artiste d’ici : flavie barberousse

Chaque mois, notre équipe vous présentera le portrait d’un(e) artiste (amateur(e) ou professionnel(le)) ou d’une personne qui s’implique  dans la communauté, qui réalise des projets ou qui contribue à rendre notre milieu de vie stimulant, dynamique et créatif. Des personnes que nous accompagnons au quotidien, de près ou de loin;…

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Chaque mois, notre équipe vous présentera le portrait d’un(e) artiste (amateur(e) ou professionnel(le)) ou d’une personne qui s’implique  dans la communauté, qui réalise des projets ou qui contribue à rendre notre milieu de vie stimulant, dynamique et créatif. Des personnes que nous accompagnons au quotidien, de près ou de loin; et en qui nous croyons! Notre MRC déborde de talents artistiques et de personnes impliquées.

Ce mois-ci, nous vous présentons FLAVIE BARBEROUSSE!  

L’ARTISTE

Flavie Barberousse est originaire de France où elle a étudié en sciences et obtenu une maîtrise en génie écologique en 2006. Après un détour par la Polynésie française pendant lequel elle a été marquée par l’omniprésence de l’horizon, elle s’est installée au Québec en 2009 où elle a repris ses couteaux à peindre avec l’intention de se commettre publiquement. Elle a depuis présenté ses œuvres dans plusieurs expositions collectives et individuelles, en particulier en Gaspésie où elle réside depuis 2017. Elle a d’ailleurs été nommée parmi les trois finalistes du premier Prix Relève Télé-Québec de la Gaspésie en 2020. Ses tableaux se retrouvent dans plusieurs collections privées en France, au Québec et au Canada.

IMPLIQUÉE ICI, DANS LA MRC!

Flavie est membre du conseil d’administration de la Maison de la Culture de Grande-Rivière à titre d’administratrice. Son implication s’inscrit dans une démarche de médiation culturelle avec pour principale mission l’accessibilité des arts et de la culture dans toutes leurs formes et auprès de tous les publics. 

SAVIEZ-VOUS QUE…

Les couteaux à peindre sont généralement des petites truelles qu’on utilise pour étaler la peinture épaisse sur la toile et/ou travailler l’œuvre par empâtements. On parle de peinture au couteau, pour la différencier de la peinture réalisée avec des brosses ou des pinceaux. Il existe de nombreux modèles de « couteaux », en métal, en plastique, en silicone, rigides ou très souples, lisses ou dentés. On peut aussi détourner des objets du quotidien pour en faire soi-même!

Vous en voulez plus? C’est par ici:

www.flaviebarberousse.com

Sa page Facebook


LE CJE OPTION EMPLOI

Le CJE Option Emploi, via le programme Créneau carrefour Jeunesse, stimule l’implication des jeunes de 18-35 ans dans des domaines variés ? On soutient les projets en lien avec l’environnement, les saines habitudes de vie, les arts et la culture, les activités sportives, et plus encore! Comment ? En offrant une allocation financière aux jeunes pour faciliter la mise en place du projet et en les accompagnant et les supportant dans leur cheminement!

  • Tu as  une idée, petite ou grande ? Un projet en tête, en solo ou en groupe ?
  • Tu as envie de t’impliquer ?
  • Tu as besoin d’un coup de pouce ? d’encouragement ? de visibilité ?

Contacte Tommy Lymburner dès maintenant, via sa page facebook ou par courriel à [email protected]

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Noublood 2021 – une cohorte enflammée pour une année des plus enrichissantes!

Communiqué de presse –  pour diffusion immédiate chandler, le lundi le 8 mars 2021 les 16 et 18 février derniers, les membres du jury noublood se sont rassemblés virtuellement pour rencontrer les équipes ayant répondu à l’appel à projets du programme. Après deux jours remplis d’idées aussi ambitieuses les unes…

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Communiqué de presse –  pour diffusion immédiate

Chandler, le lundi le 8 mars 2021

Les 16 et 18 février derniers, les membres du jury Noublood se sont rassemblés virtuellement pour rencontrer les équipes ayant répondu à l’appel à projets du programme. Après deux jours remplis d’idées aussi ambitieuses les unes que les autres, la cohorte 2021 de Noublood a été sélectionnée et deux équipes de la MRC Rocher-Percé en fait partie!

Des participant·es dynamiques, ambitieux et visionnaires

Des jeunes artistes de la communauté culturelle de partout au Québec sont venus présenter leurs projets aux membres du jury. Passant par la musique jusqu’au théâtre, les entrepreneur·es en devenir ont présenté un grand sens de l’organisation, une vision d’affaires ambitieuse et des projets avec un impact social important.

Voici donc les équipes sélectionnées :

  1. Le Local / Rocher-Percé

Avec Olivier Brien (Monsieur Nokturn) et Maxime Caron

Le Local sera un endroit de résidence multidisciplinaire pour les artistes ayant besoin d’un lieu de création et où les gens peuvent développer leurs démarches artistiques et entrepreneuriales au sein même de leur communauté. Écosystème complet où les différents artistes du territoire vont pouvoir mettre en pratique leur art de la première étape jusqu’à la dernière, le projet comprendra entre autres studio d’enregistrement, espace de coworking avec un café, des stations de création numérique, un lieu de productions et diffusion pour les arts et plus encore.

2.  Aérostar Records / Rocher-Percé

Avec Pierre-Gabriel Couture et Pierre-Luc Langlais

Aérostar Records est une maison de disques indépendante distribuée par Distribution Sélect qui se spécialise dans la production, la promotion et la propulsion de projets musicaux. Elle œuvre dans les secteurs de l’édition musicale, du management et disque. Elle est actuellement en train de bâtir son catalogue musical et elle souhaite offrir des services à la carte aux artistes indépendants qui n’ont pas accès à ses ressources.

3. Tripl3ts’ Production / Ste-Thérèse

Avec Yuan Paradis, Floria-Lou Bunda et Simon Aubry

Nous aimerions bâtir un incubateur pour les artistes émergents. Pouvoir leur offrir plusieurs services clés en main et à la carte dans un studio professionnel. Nous voulons offrir la production et la réalisation de plusieurs projets ou tout simplement l’enregistrement.

4. Vert Productions / Montréal

Avec Laurence A. Perrault et Thierry Hubert

Notre projet consiste à offrir des vidéos promotionnels pour des organisations qui mettent de l’avant des valeurs et des pratiques environnementales. Nous voulons offrir un service clé en main à ces entreprises et organismes qui ont besoin de visibilité et de promotion, mais qui manquent de temps et de compétences pour se mettre de l’avant. Nous voulons que les gens qui regardent nos productions prennent action, changent leurs habitudes, réagissent, et tentent de faire leur part pour les causes qui rejoignent leurs valeurs, celles de nos clients et les nôtres.

5. Le Télégramme Chanté / Montréal

Avec Audrey-Louise Beauséjour et Juliandrée Bourque

Le télégramme chanté, c’est un service unique, touchant et personnalisé qui permet de diffuser des messages d’amour et d’amitié à nos êtres chers à travers les arts.

6. Festival de théâtre musical du Québec (FTMQ ) / Ste-Thérèse

Avec Cassandra Beck, Kathryn Pérusse et Jérémie Turgeon

Le Festival de théâtre musical du Québec a pour mission de rassembler la communauté du théâtre musical afin d’en faire la promotion à travers la province! Nous avons comme mandat de faire la promotion de la relève artistique, de favoriser la création de pièces originales et francophones et de développer des concepts innovateurs pour notre discipline. L’événement phare de notre entreprise est évidemment un festival de 3 jours, où se dérouleront des ateliers de formation, une vitrine sur la création locale et une table ronde pour adresser les enjeux de notre milieu.

7. Le C.A.É.M (Collectif des Artistes Émergents de Montréal) / Montréal

Avec Alexis Charette (Seilaxe) et Raphaël Samson (GL/Tch)

Le Collectif des artistes Émergents de Montréal (C.A.É.M) a pour but d’offrir aux jeunes musiciens émergents de la scène montréalaise plusieurs services leur permettant d’atteindre des résultats plus professionnels dans leurs arts. Le C.A.É.M offrira l’opportunité à ces artistes d’enregistrer leur musique, la produire ainsi que de la présenter en spectacle lors des concerts organisés par notre équipe. De plus, nous souhaitons développer une communauté tournante autour du collectif en instaurant une plateforme permettant la mise en relation des artistes ainsi que le partage des ressources.

8. Session / Montréal

Avec Achraf Terrab, Anaïs Gilles, Do Phan Hoi, Handy Yacinthe, Krystina Dejean

SESSION est une plateforme qui rassemble et laisse rayonner des artistes de diverses disciplines ancrés dans la culture Hip Hop. À travers ses émissions interactives et ses classes offertes, elle permet au public québécois et d’ailleurs de faire la rencontre des inspirants créateurs d’ici. C’est la célébration de la richesse de la culture Hip Hop, dans son authenticité, et de la diversité du Québec dans un lieu commun.

Un parcours de 10 semaines, complètement en ligne!

La deuxième édition du programme Noublood commencera le 23 mars 2021 et se conclura avec une présentation finale des projets le 28 mai 2021. Le parcours, de 10 semaines, sera divisé en plusieurs thèmes portant sur l’entrepreneuriat, par exemple : l’innovation et la gestion d’entreprise, l’idéation du prototype, l’environnement et les marchés, etc. Les participant·es auront la chance d’acquérir de nouvelles connaissances grâce à des formations données par des professionnel·les du milieu, implanté·es dans le domaine des arts et de la culture du Québec. À raison d’environ cinq heures de formation par semaine, les équipes suivront les conférences en ligne, aux quatre coins de la province.

Des partenaires et collaborateur·trices primordiaux pour le programme

Nous tenons à remercier chaleureusement tous nos partenaires et collaborateur·trices qui nous ont permis de rendre possible le parcours Noublood en temps de pandémie. L’année 2020 s’est avérée très difficile pour les artistes et entrepreneur·es du domaine culturel. Cette opportunité, grâce au Conseil des arts et des lettres du Québec, le Les Offices jeunesse internationaux du Québec et le Conseil des arts de Montréal, permettra aux participants d’optimiser leur potentiel entrepreneurial et culturel en ces temps incertains. Noublood leur offre la possibilité de garder leur art vivant, et de garder espoir pour des jours plus joviaux.

Un merci particulier à Inoë Conseil, pôle entrepreneuriat culturel et créatif, la Machinerie des Arts, et XP Montréal. et aux carrefours jeunesse-emploi qui se sont impliqués partout à travers le Québec, dont le CJE Montréal Centre-ville, l’initiateur du projet, le  CJE d’Argenteuil, le CJE Lac-St-Jean-Est, le CJE Thérèse-de-Blainville et nous, le CJE Option Emploi du Rocher-Percé.

À propos de nous

Le CJE Option Emploi accompagne les jeunes, les adultes et les entreprises vers l’atteinte de leurs objectifs en matière d’emploi, d’orientation scolaire et professionnelle, de retour et d’établissement en région, de développement de projets en entrepreneuriat et de recrutement de main d’œuvre.

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Renseignements

Tommy Lymburner

Agent de développement de projet

418 689-6402, poste 0 |  [email protected]

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Marie-Lou Bariteau

Chargée de projet jeunesse – Arts et Culture / Conseillère en entrepreneuriat artistique

514 808-4066 | [email protected]

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Je m’appelais carolane – par alexendre fortin

Parce qu’il a voulu nous partager son vécu, ses obstacles, sa souffrance, ses questionnements et son cheminement. Parce que nous croyons sincèrement que trop de gens souffrent en silence, étouffés par la honte, l’angoisse, la peur. trop de personnes souffrent de ne pas être entendues, reconnues, aimées.  nous avons envie de…

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Parce qu’il a voulu nous partager son vécu, ses obstacles, sa souffrance, ses questionnements et son cheminement. Parce que nous croyons sincèrement que trop de gens souffrent en silence, étouffés par la honte, l’angoisse, la peur. Trop de personnes souffrent de ne pas être entendues, reconnues, aimées.  Nous avons envie de vous dire aujourd’hui : soyez fier.e d’être vous. Soyez vous. 

L’équipe du CJE Option Emploi tient à souligner le courage et la détermination d’Alexendre Fortin. Par respect et par souci de conserver l’authenticité, voici l’intégralité de son texte, qui sera également publié dans un recueil jeunesse, qui sera distribué à travers la province. C’est un projet inter-CJE (avec d’autres Carrefours Jeunesse Emploi du Québec) auquel Alexendre participe avec nous!

J’ai été une fille pendant 26 ans. J’habite en Gaspésie depuis bientôt un an, mais je suis originairement de Lachenaie. Une jolie petite ville qui s’appelle Terrebonne aujourd’hui. J’ai grandi là, de 1994 à 2006. Ensuite, mes parents ont décidé de déménager à douze heures de route de chez nous, à Grande-Rivière, en Gaspésie.

Au début, j’étais vraiment frustrée, mais de toute façon je n’aurais rien pu y faire. En même temps, je me disais que de recommencer à zéro, ailleurs, là où personne ne serait méchant avec moi et où je pourrais peut-être trouver ce qui cloche chez moi pourrait me permettre d’être bien. Parce que moi, à 11 ans, je n’arrivais pas à être heureuse comme toutes les autres filles de mon âge. Parce que moi, à 11 ans, je me mutilais et je détestais la vie. Parce qu’à 11 ans, j’avais toujours cette putain d’impression que tout ça, ce corps, cette vie n’étaient pas à moi.

J’ai vraiment eu un secondaire de marde. Le cliché. Celle dont tout le monde se moque. Celle dont on se défoule dessus. Celle qui n’a aucune confiance en elle.

Cinq longues années de marde à endurer. Cinq ans de souffrance à chercher qui j’étais et où était ma place. 270 semaines à me faire du mal par tous les moyens: mutilations, anorexie, boulimie, drogue, alcool et sexe. Tous les pires cauchemars des parents quoi. Après avoir fini le secondaire, j’ai travaillé un an à peine avant de partir à La Plaine chez ma Grand-Mère, le temps que j’étudie en cuisine. Ensuite, durant les quelques mois que je suis restée là-bas, je croyais que ça me ferait du bien m’éloigner, mais ça n’a rien changé et j’ai décidé de tout lâcher et de revenir chez mes parents.

Les trois années qui ont suivies, je me suis mise à travailler comme une folle pour ne plus penser à rien, mis à part fumer mes joints et travailler. J’avais trois emplois à la fois. Je travaillais sept jours par semaine. De 5 h le matin à 10h-11h le soir. J’arrivais même à sortir et passer des nuits blanches avec mes nouveaux amis. 

Je passais plusieurs jours sans dormir. Je consommais plus de dix méthamphétamines par jour. En plus, lorsque je commençais à manquer de boost, je buvais de grande quantité de boissons énergisantes! Encore aujourd’hui, je me demande comment mon cœur a pu tenir le coup aussi longtemps.

J’ai fini par rencontrer quelqu’un sur Internet. En fait, sur Facebook, dans un groupe de char ou de Honda, je n’en suis plus certaine. Il m’a beaucoup aidé avec ma dépendance. On passait nos soirées à jaser au téléphone, à parler de tout et de rien, de nos vies, de ce qu’on voudrait plus tard, nos rêves, tout! J’ai fini par délaisser mes amis et à moins sortir. Même si ma consommation ne diminuait pas, je prenais un peu plus de temps pour me reposer à la maison et de toute façon je voulais passer plus de temps dans ma chambre à parler avec lui. J’ai cru avoir rencontré LA personne. Celle dont vous êtes sûr qu’elle sera toujours à vos côtés, peu importe la situation. Celle qui est à la fois votre meilleure amie et votre meilleure amante. Celle à qui on dit: « Pour toujours ». Vous voyez, LA personne. Je croyais sincèrement que c’était lui. J’ai voulu retourner aux études et prendre ma vie en main. Arrêter de consommer et… être une bonne personne. Être celle dont mes parents ont toujours rêvé d’avoir. Je me suis inscrite en mécanique automobile à l’école Daniel Johnson à Pointe-aux-Trembles, un joli petit quartier tranquille à Montréal.

Yannick m’avait proposé d’aller vivre chez lui, de payer un loyer et aider aux tâches quotidienne dans la maison. Ses parents étaient d’accord et même contents que leur fils ait trouvé une bonne copine. La première année a été parfaite. On était totalement amoureux, on faisait tout ensemble. On partageait notre passion des voitures et de la mécanique, on planifiait même de se marier! 

Toucher le fond

Avec Yan, c’était l’enfer. Insultes par-dessus insultes, tous les jours au début et ensuite, toutes les semaines. Il me faisait beaucoup de mal. L’envie de recommencer à consommer est venue me brûler de l’intérieur. J’ai demandé à un ami de me trouver quelque méthamphétamine juste pour une coupe de jours. Après ces quelques jours, le livreur venait directement chez moi toute la semaine. Je me suis remise à fréquenter de mauvaises personnes et sans même m’en rendre compte, je me suis mise à en vendre moi aussi… Je consommais de plus en plus et je n’en avais jamais assez. J’ai découvert la MDMA. Cette chère amie. Elle me rendait si heureuse quand elle circulait dans mon corps. Plus le temps avançait, plus le choses commençaient à devenir des trous noirs. Je ne dormais presque plus. Je consommais une vingtaine de méthamphétamines par jour en plus des roches de MDMA que je fumais dans ma pipe. J’avais besoin d’argent pour en avoir plus. Le peu d’argent que je faisais ne me suffisait plus. Je me suis mise à travailler pour quelqu’un. Un ami à moi m’avait parlé d’un job de livreur…

Je me suis remise à parler avec Yannick comme si rien ne s’était passé entre nous. Comme j’avais absolument besoin de quelqu’un pour conduire pendant que je faisais les clients et pendant que je prenais les appels, je lui ai demandé s’il voulait m’aider. Pas gratuitement bien sûr. J’étais tellement à l’ouest que j’avais pardonné tout ce qu’il m’avait fait parce que j’avais absolument besoin de quelqu’un. Je faisais plus de 3500$ par semaine, mais j’étais tellement conne et défoncée que je flambais tout en consommation.

Après 6 mois, j’ai dû tout arrêter. Ce travail devenait trop dangereux. Je suis retournée vivre avec Yan dans notre nouvel appartement et on s’est mis à consommer ensemble… Je l’avais attiré dans ma chute avec moi. J’étais retourné à l’école pour finir mes modules qu’il me restait, j’adorais vraiment ce métier-là et personne n’aurait pu m’enlever ça. Mais plus les mois avançaient, plus il y avait de chicanes, de cris, de non-respect, de peur, de la haine à plus finir… La drogue avait tout brisé. Il était devenu si violent. Un soir, la police l’a sorti de chez moi. Il a passé plusieurs semaines à me harceler. Ensuite, ça s’est arrêté… La vie me faisait tellement mal. Je continuais à consommer ma méthamphétamine et je fumais des plombs. J’avais l’impression que toute ma vie était foutue. J’ai dû lâcher mon cours, encore une fois, parce que j’avais arnaqué le gouvernement. J’ai dû tout rembourser et je n’avais plus les moyens de continuer à aller à l’école. Il ne me restait que mon emploi. Je travaillais 50 heures par semaine comme responsable du dairy dans un IGA. J’adorais travailler dans l’alimentation. J’étais excellente dans ce domaine et je connaissais pratiquement tous les départements, j’avais touché à tout. J’ai voulu me concentrer là-dessus et de me reprendre en main. Encore.

Quelque temps après, j’ai rencontré une fille sur Badoo. Je crois que j’avais toujours besoin de me sentir aimée puisque moi, je n’y arrivais pas. Elle avait le même nom que moi. Caro était sportive et vraiment très jolie. On s’entendait tellement bien, mais je me trouvais toujours une excuse à chaque fois qu’elle m’invitait à faire quelque chose. J’avais si peur… Chaque fois que je suis près d’une femme intimement, je fige. J’ai peur, je ne sais pas pourquoi… Même si j’ai très envie que ça aille plus loin, je n’y arrive pas… Chaque fois qu’une fille s’approche trop de mon entrejambe, je me raidis et j’ai peur. Avec un gars, c’est si facile. Je ferme les yeux et j’attends que tout ça finisse. Donc, au lieu d’aller voir Caro et subir un autre échec, j’ai laissé tomber. J’avais eu une copine en 2009, au secondaire. Une fois de plus, c’est ce qui a tout gâcher : Le fait que je n’arrive pas à me laisser toucher cette partie-là de moi. Que ce soit avec un homme ou avec une femme, ça me dégoûte. Je déteste qu’on touche mes parties génitales…

Ensuite, il a eu un gars sur Badoo avec qui je m’entendais bien. Lors d’une soirée, on a décidé de sortir moi et ma meilleure amie et je l’ai invité lui et un de ses amis. On a été au centre-ville de Montréal, mais tous les bars étaient pleins à cause de la St-Patrick. J’ai décidé de tous les inviter à venir chez moi pour prendre une bière, manger et écouter des films d’horreur. Joey était si beau. J’aurais tellement aimé avoir un corps comme le sien. Musclé, grand, bronzé et une belle barbe de cinq jours.

J’ai fini par accepter les avances de Joey, de toute façon, pourquoi pas? C’était mieux que de finir seule… Il a emménagé avec moi à mon appartement. On buvait beaucoup et il m’a fait découvrir la cocaïne. Je suis tombée totalement amoureuse. Pas de lui, mais de cette drogue. J’avais l’impression que toutes mes pensées s’effaçaient et que tout ce qui me restait était l’euphorie et le bonheur. J’avais tout oublié avec ça… Encore une fois, j’avais abusé. J’ai fini par la fumer comme une vraie crackhead. J’étais toujours dans un autre monde. Une journée, lorsqu’on était en Outaouais chez sa mère, je me suis fait une ligne dans la salle de bain et j’ai cru que mon cœur allait exploser. Il battait tellement vite que j’avais plein de spasmes. J’étais paniquée. Mes pupilles étaient presque que toutes noires. J’étais sûre que c’était fini… Je me suis mise à essayer de me détendre, de relaxer, mais de bouger à la fois pour focaliser sur autre chose. Ça a duré près de deux heures. Mon cœur a fini par reprendre un rythme normal. Le soir même, on a eu une grosse chicane Joey et moi. J’avais envie de le laisser, je ne l’aimais pas. Je n’étais pas bien avec lui. La seule chose qui nous gardait ensemble c’était la drogue. J’ai eu trop peur… Il était violent verbalement, il criait après moi et m’insultait. Il me rabaissait tout le temps et tout le mal qui nous arrivait était toujours de ma faute. Une vraie relation toxique…

Peu de temps après, je suis tombée enceinte. J’étais anéantie. Je ne voulais pas d’enfant et encore moins avec lui. Je le détestais et j’aurais voulu qu’il sorte de ma vie. Encore une fois, j’ai eu trop peur. Peur de ne pas pouvoir y arriver seule. Parce que de toute façon, je n’arrivais jamais à rien… J’ai tellement mal vécu ma grossesse. J’en ai voulu à cet enfant qui grandissait en moi. Je le détestais. Je ne voulais pas de lui. Je me suis laissé aller, j’ai pris énormément de poids (125lbs). Je mangeais mes émotions. Chaque jour, j’avais envie de mourir et que tout s’arrête là. Je détestais être enceinte. J’avais l’impression que quelqu’un violait mon corps. Je ne suis pas faite pour être enceinte. C’était comme si on me l’avait imposé.

Un jour, ça m’a tellement frappé fort en plein visage. Je devais changer de vie. Je voulais qu’il sorte de ma vie. Je ne voulais pas que cet enfant vive comme ça (même si je ne le désirais pas, quelque chose avait changé en moi); avec une mère qui se déteste et qui est malheureuse, avec un père qui ne méritait pas d’avoir cet enfant. Avec un père qui était toujours en train de crier et de m’insulter. Cet enfant avait droit au bonheur et d’être aimé. Il ne mérite pas la vie que j’ai à lui offrir. J’avais besoin de me retrouver, de savoir qui j’étais et où était ma place. Je devais trouver la solution au grand néant qui vivait en moi. Je devais retrouver le goût à la vie pour que cet enfant soit heureux et qu’il vive une vie différente de la mienne.

Après un accouchement difficile, j’ai passé un mois à l’hôpital avec ma fille pour hospitalisation. Après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps et d’avoir eu un mois de temps à être seule avec moi-même, j’ai décidé de tout changer. Je ne savais pas encore comment, mais je devais le quitter et partir loin.

Comme si la vie m’avait entendu. La pandémie avait commencé. Nos problèmes d’argent étaient rendus une vraie enclume. On n’arrivait plus à rien payer. Faut dire que les loyers où j’habitais étaient très chers, 825$ par mois ni chauffé, ni éclairé. Ma mère m’aidait beaucoup et m’avait proposé qu’on déménage chez elle pour se remettre sur pied. Faut dire que mes parents ne savaient rien du calvaire que je vivais. On n’avait jamais vraiment été proches, je ne leur parlais jamais de rien. On est donc parti, même si je n’avais pas envie qu’il vienne, j’avais trop peur qu’il ne me laisse jamais partir toute seule et qu’il finisse par s’en prendre à ma fille.

Un mois plus tard, les choses se sont faites par elles-mêmes. Je vivais chez mes parents et j’ai dû aller à Montréal faire opérer ma fille. Ma mère m’avait accompagné, parce que je ne voulais pas qu’il vienne avec moi! Pendant cette semaine-là, j’étais seule avec ma mère et ma fille et je lui ai un peu parlé de ma situation. Quand je suis revenue chez moi, après l’opération de ma fille, je l’ai mis à la porte. Il ne pouvait rien m’arriver ici, puisque mes parents étaient là. Ça m’a donné le courage qu’il me manquait pour enfin le sortir de nos vies.

Les mois passaient et j’ai passé mon temps à me poser des questions, à savoir qui j’étais, pourquoi je me détestais. Pourquoi ce corps me dégoûtait à ce point, même après avoir perdu beaucoup de poids. J’avais passé les 5 derniers mois à m’entraîner tous les jours et manger Keto (la diète cétogène est caractérisée par une diminution marquée de la consommation de glucides (la famille des sucres) et de protéines et par une augmentation de la proportion de l’énergie qui provient des gras). Je voulais perdre le poids que j’avais pris enceinte, me prendre en main une bonne fois pour toutes.

J’ai commencé à me remémorer toutes les questions que je me posais depuis toujours. Je voulais apprendre à m’écouter et penser à moi.

orientation sexuelle - pansexuel

À force de me confier à mon ange gardien, ma meilleure amie Arianne, elle m’a dit que j’étais peut-être non-binaire. Je me suis mise à faire des recherches et à lire sur la communauté LGBTQ+, et je m’y voyais de plus en plus. J’aimais bien le fait qu’il y avait d’autres gens comme moi et que je n’étais pas complètement folle. J’ai donc décidé de faire mon coming out à mes amis en tant que non-binaire et que je préférerais qu’on me genre au masculin. J’ai aussi fini par changer mon nom pour un nom qui me convenait plus. Alexendre. J’ai commencé à acheter des vêtements que MOI j’aimais comme des chandails de gars. J’en avais souvent porté, mais je me faisais toujours dire que c’était laid ou que ce n’était pas assez féminin. Cette fois-ci, c’est moi qui décide de porter ce que j’aime. J’ai arrêté de me maquiller, j’ai rasé le dessous de ma tête pour que ça ait l’air plus « tomboy ».

Plus les semaines avançaient, plus je trouvais que tout ça n’était pas assez. Je ne me sentais pas encore à ma place. Je passais mes nuits à pleurer et à me dire que je ne me trouverai jamais, que j’aurais mieux fait de ne pas exister.

Un mois plus tard, Arianne m’a parlé de personnes trans et m’a fait découvrir des accessoires que je pouvais acheter pour essayer si ça me convenait plus pour trouver mon identité. J’ai donc acheté mes premiers binders (type de vêtement compressif servant à masquer la poitrine) et packer (port d’un objet rembourré ou phallique pour donner l’apparence d’avoir un pénis). Je me sentais bien avec ça. Plus en harmonie avec la personne que j’étais à l’intérieur. C’est là que j’ai fait mon vrai coming out en tant qu’homme trans.

Pendant quelques semaines, j’ai cru être complètement fou. Je me suis mis à réaliser dans quel cheminement j’allais m’embarquer. Ça me faisait tellement peur. Les hormones les poils, la voix qui change. Les opérations! Mastectomie, hystérectomie, phalloplastie, etc. Je me suis dit: « Non, c’est impossible! Je ne peux pas être trans! ». J’avais si peur. Je regardais plein de vidéos, de forums et de livres qui traitaient sur la transidentité et la dysphorie de genre. J’ai fini par laisser ma peur de côté et j’ai fait mon coming out à pratiquement tout le monde. Je me disais que si les gens pouvaient l’accepter, pourquoi pas moi? Pratiquement tout le monde l’a bien pris et m’ont félicité d’avoir eu le courage et la force d’entamer une transition. Tout le monde, sauf mes parents… J’ai eu droit à des insultes à tous les jours, des commentaires blessants et des sous-entendus de folie. J’en avais assez qu’on m’empêche d’être qui je suis.

J’ai commencé à voir mon psychiatre qui allait me suivre tout le long de ma transition, Dr. Nguyen. Il était vraiment aimable. Il m’a beaucoup aidé. J’ai fini par ignorer les commentaires de mes parents et à enfin vivre pour moi !

De faire les choses à MA façon à MOI. J’ai réalisé que la vie, on n’en avait qu’une seule et que ça ne valait pas la peine de la gâcher à essayer de plaire aux autres.

***Envie de jaser ? Voici quelques sites pouvant vous intéresser :

https://alterheros.com/

AlterHéros est une communauté engagée dans la lutte aux préjugés et la démystification de la diversité sexuelle et la pluralité des genres. 

https://interligne.co/

Interligne est un organisme de première ligne qui, par ses services d’écoute, d’intervention et de sensibilisation, contribue au mieux-être des personnes concernées par la diversité sexuelle et la pluralité des genres.

 

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Journal regard – première édition!

Il nous fait plaisir de vous présenter la première édition de notre journal mensuel, regard.. Sur nos services, nos projets en cours, nos bons coups, etc.! Bonne lecture! (cliquez sur le +!)

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Il nous fait plaisir de vous présenter la première édition de notre journal mensuel, Regard.. sur nos services, nos projets en cours, nos bons coups, etc.! Bonne lecture! (cliquez sur le +!)

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Assemblée générale annuelle du cje option emploi du rocher-percé : une année synonyme de partage, d’entraide et … d’adaptation!

Chandler – le 25 septembre 2020 – c’est avec un immense plaisir, et dans le respect des règles sanitaires, que les membres du conseil d’administration et l’équipe du cje option emploi du rocher-percé, ont tenu leur assemblée générale annuelle devant une trentaine de personnes, le jeudi 24 septembre au cinéma…

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Chandler – le 25 septembre 2020 – C’est avec un immense plaisir, et dans le respect des règles sanitaires, que les membres du conseil d’administration et l’équipe du CJE Option Emploi du Rocher-Percé, ont tenu leur assemblée générale annuelle devant une trentaine de personnes, le jeudi 24 septembre au cinéma Paradiso de Chandler.

Pour débuter l’assemblée sur une note légère et humoristique, Tommy Lymburner, agent de développement de projet, a offert une prestation musicale sur l’air de la chanson « le monde a bien changé » du groupe 1755, faisant référence à tous les changements que la pandémie de la COVID-19 a provoqués au sein de l’organisation.

2019-2020 projetée sur grand écran

Pour une deuxième année consécutive, l’organisme a présenté son rapport annuel en format vidéo, sur grand écran, diminuant ainsi sa consommation de papier et permettant à tous de découvrir, en son et en image, une rétrospective des activités et des projets qui ont été réalisés dans la dernière année.

Plus de 1700 personnes rejointes

L’année 2019-2020 en fût une fort occupée pour le service en employabilité, qui inclus également les projets Départ@9 et Continuum Entreprise, la clientèle judiciarisée en communauté et en détention et le volet orientation scolaire et professionnelle. C’est plus de 800 participants rencontrés en individuel et plus de 850 en groupe.  De ce nombre, s’ajoutent tous les jeunes accompagnés dans le cadre d’activités et des services en persévérance scolaire, en entrepreneuriat, volontariat et bénévolat du Créneau Carrefour Jeunesse et à Place aux jeunes.

 

Créativité et rayonnement

Fidèle à ses habitudes, l’équipe a su faire preuve de créativité dans le déploiement de ses actions, suivant les grandes lignes de son plan d’action et de son plan de communication. Cette année, une nouvelle plate-forme d’offres d’emploi a vu le jour sur le site Internet de l’organisme. Celle-ci se veut plus conviviale, simple d’utilisation et facile à partager sur les réseaux sociaux.  De plus, une grande place a été attribué au volet communication afin de faire rayonner l’organisation : vox-pop, vidéos, témoignages et outils promotionnels ont, entre autres, été réalisés. L’organisme a même procédé à l’achat d’un mini-van pour faciliter la mobilité des employés et de la clientèle sur le territoire.

Pandémie, confinement et maintien des services

Malgré un printemps houleux marqué par la pandémie de la COVID-19, le CJE Option Emploi du Rocher-Percé a réussi à adapter ses services et à poursuivre sa mission première qui est d’accompagner les jeunes, les adultes et les entreprises vers l’atteinte de leurs objectifs en matière d’emploi, d’orientation scolaire et professionnelle, de retour et d’établissement en région, de développement de projets et de recrutement de main- d’œuvre.

Pour arriver à maintenir le cap malgré le confinement, l’équipe de travail a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation en maintenant les services à distance, dans le souci de continuer à offrir un accompagnement de qualité.  « Nous avons pu compter sur l’excellent travail et le professionnalisme de l’équipe et du conseil d’administration, qui ont à cœur le développement de la mission de l’organisme, même en situation de crise », mentionne Annie Tapp, directrice du CJE Option Emploi.

À propos

Le CJE Option Emploi accompagne les jeunes, les adultes et les entreprises vers l’atteinte de leurs objectifs en matière d’emploi, d’orientation scolaire et professionnelle, de retour et d’établissement en région, de développement de projets et de recrutement de main- d’œuvre.

 

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Source et information :

Marie-Eve Cyr, agente de communication

CJE Option Emploi du Rocher-Percé

418-689-6402 poste 233

[email protected]

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Skate ton spot : un événement rassembleur pour redonner vie au skatepark de chandler !

Skate ton spot : un événement rassembleur pour redonner vie au skatepark de chandler ! Le samedi 18 juillet, le cje option emploi du rocher-percé a tenu, en collaboration avec stephane clavet et la ville de chandler, une activité d’initiation au skateboard. Près d’une quarantaine de jeunes – et moins…

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Skate ton spot :

un événement rassembleur pour redonner vie au skatepark de Chandler !

Le samedi 18 juillet, le CJE Option Emploi du Rocher-Percé a tenu, en collaboration avec Stephane Clavet et la Ville de Chandler, une activité d’initiation au skateboard. Près d’une quarantaine de jeunes – et moins jeunes – étaient présents pour l’occasion.

L’activité, qui s’est déroulée de 13 h à 15 h, avait entre autres comme objectif de redonner de la vitalité à l’endroit, d’amener les gens à se réapproprier leur spot. Stephane Clavet, adepte du skateboard depuis plusieurs années, voulait sonder l’intérêt des jeunes envers le sport. Il aimerait, éventuellement, développer une offre de cours, mais rien n’est encore déterminé pour le moment.

Stephane Clavet se dit très satisfait de la tournure des événements, celui-ci ne s’attendait pas à voir autant de jeunes intéressés par l’activité d’initiation : « je pense que l’on est capable de créer une autre vague de skaters, ici, à Chandler! », dit-il, le sourire aux lèvres. Pour l’instant, il espère avoir suscité un regain d’intérêt pour le sport, autant du côté des « petits nouveaux » que des « anciens ».

FORMATION D’UN COMITÉ

Tommy Lymburner, agent de développement de projet au CJE Option Emploi, invite les 15 – 35 ans de la MRC Rocher-Percé, qui ont le goût de s’impliquer dans la prochaine année dans un comité de valorisation du skatepark et dans la mise sur pied d’activités pour l’an prochain, à communiquer avec lui via sa page Facebook Projet Cje Option ou par téléphone au 418 689-6402, poste 228.

À PROPOS

La mise sur pied d’un comité de jeunes âgés entre 12 et 35 ans s’intègre au Créneau carrefour jeunesse, un programme du Secrétariat à la jeunesse, qui a comme objectif de multiplier les occasions pour les jeunes de s’engager dans des projets d’entrepreneuriat, de bénévolat et de volontariat, qui ont une utilité collective.

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Source :

Marie-Eve Cyr, agente de communication

CJE Option Emploi du Rocher-Percé

418 689-6402, poste 233

 

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